Un an...
Tu nous as quittés il y a un an. Tu nous manques tellement !
Maman ne va pas bien, j'ai peur qu'elle ne perde complètement la tête un de ces jours, surtout qu'elle refuse de se soigner et répète que son hospitalisation était "très exagérée et bien inutile". Heureusement que tu ne l'as pas vue comme ça, complètement perdue, confondant Michel avec Maurice, se croyant enfermée dans une clinique psychiatrique soviétique (! ! !), persuadée de n'être plus à Aix. Ça a duré 6 jours pleins, avant qu'elle ne commence à retrouver ses esprits. Elle marche lentement, elle est très fatiguée et ne s'intéresse plus à grand'chose, au fond. Le mieux pour elle (mais certainement pas pour nous) serait qu'elle ne se réveille pas un matin...
Elle veut toujours se débarasser de livres. Quelle importance ? Elle a bien assez de place comme ça, et elle en aurait plus si elle n'avait pas fait enlever trois bibliothèques ! Mais ça, c'était pour aménager deux chambres pour Rémi et sa famille, qui ne sont pas venus une seule fois chez elle depuis ta mort et qui ne viendront pas à Noël, ni plus tard. A quoi bon tous ces efforts ?
Je crois que j'ai fini par accepter ta mort, après ce gros coup de déprime d'octobre. Ton anniversaire sans toi, c'était trop dur ! Mais là, ça va à peu près. Il a fallu s'occuper de maman, aussi, et ne plus avoir le temps de réfléchir ou de ruminer. Tout est en ordre pour les papiers, je gère tout ça. Je voudrais bien que les frères se rendent un peu plus disponibles mais PhiPhi, malgré ses belles promesses, n'a jamais de temps, même pour l'anniversaire de ta mort, et Rémi est loin.
J'ai mis ta photo sur mon téléphone. Tu me manques.